000 | |||
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001 | 30928 | ||
010 | _a9782213599915 | ||
090 | _a30928 | ||
100 | _a20210205d u||y0frey5050 ba | ||
200 |
_aJoseph Tulard _bLIVR _fJean Tulard |
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210 |
_aParis _cFayard _d1998 |
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215 |
_a496 p. _d22 cm |
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101 | _afre | ||
330 | _aJoseph Fouché (1759-1820) fascine toujours aujourd'hui parce qu'il fut un acteur de premier plan durant plus de vingt années d'une densité exceptionnelle (ses deux grands rivaux ne s'appelèrent-ils pas Robespierre et Napoléon?) et qu'il fut l'inventeur de la police politique. Il n'eut pas son pareil pour " vouloir être de tout ", comme le déclara un jour l'Empereur, pour occuper le devant de la scène à tout prix (" l'intrigue [lui] était aussi nécessaire que la nourriture "). Ne pouvant se résoudre à rester au second plan, il se singularisa durant la Terreur par un comportement particulièrement sanguinaire comme représentant en mission à Nevers et à Lyon; il fut ensuite l'un des inspirateurs du complot contre Robespierre le 9 thermidor; le 13 vendémiaire, il prodigua ses conseils à Barras mais l'abandonna le 18 brumaire. Ministre de la Police de Napoléon, il se délectait à démêler les fils des intrigues jacobines ou royalistes. Disgracié à deux reprises pour avoir manifesté une fidélité à éclipse au régime et au souverain, il intrigua un peu plus tard auprès de Murat, roi de Naples, pour le détacher de Napoléon. La confusion des Cent-Jours le combla par les occasions qu'elle lui donna de multiplier les manoeuvres, et il parvint un temps à devenir le ministre de la Police de Louis XVIII, lui le régicide, avant de mourir en exil, riche à millions. |