1914-1918, la grande guerre des classes [ Livre] / Jacques R. Pauwels ; traduit du néerlandais par Frank Degrez
Language: français.Publication: Éditions Delga, DL 2016Description: 1 vol. (551 p.) ; 24 cmISBN: 9782915854992.Series: Collection HistoireDewey: 970 ; 970Abstract: Dans l'Europe de 1914, le droit de vote universel n'existait pratiquement pas. Partout, la noblesse et les grands industriels se partageaient le pouvoir. Mais cette élite, restreinte, méprisait la démocratie et craignait les masses populaires et le spectre d'une révolution. L'Europe devait sortir "purifiée" de la guerre, et "grandie" par l'extension territoriale. Et si la Première Guerre mondiale était avant tout la suite meurtrière de la lutte entre ceux d'en haut et ceux d'en bas initiée dès 1789 ? C'est la thèse magistrale du livre de Jacques Pauwels, qui connaît aujourd'hui une nouvelle édition, mise à jour, augmentée d'un index. L'historien démontre ici que les grandes puissances mondiales voulaient depuis longtemps cette guerre pour s'approprier colonies et autres richesses et écraser les idées révolutionnaires qui gagnaient de plus en plus l'Europe. Ce gros livre, facile à lire, donne à la Première Guerre mondiale l'éclairage, absent des commémorations médiatiques, des rapports sociaux. Les classes dirigeantes de tous les pays impérialistes ont voulu et préparé la guerre générale, 1) pour se repartager le monde qu'elles s'étaient, en vive concurrence, réparti depuis la grand crise systémique de 1873 ; 2) pour conjurer la "révolution" prétendue menaçante, ou plutôt toute évolution vers la "démocratie". Cette mise au point sur les réalités sociopolitiques montre comment l'immense boucherie a balayé l'union sacrée d'origine, d'ailleurs relative, et aggravé les divisions sociales, tant dans l'armée (étude passionnante) que dans la société civile, métropolitaine et coloniale. Appuyée sur une énorme bibliographie à laquelle manquent peu de titres, elle cite beaucoup de poèmes de guerre. Et, ce n'est pas la moindre de ses qualités, elle donne envie de lire les principaux ouvrages qui l'ont nourrie. Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d'histoire contemporaine (Paris VII). .Subject - Topical Name: Lutte des classes -- Europe -- 1900-1945 | Guerre mondiale (1914-1918) -- Origines | Guerre mondiale (1914-1918) -- Aspect social Subject: Première guerre mondialeItem type | Current location | Call number | Status | Date due |
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Pôle Médiathèque Salle de lecture | 970 PAU M (Browse shelf) | Available |
Bibliogr. p. 529-548. Index
Dans l'Europe de 1914, le droit de vote universel n'existait pratiquement pas. Partout, la noblesse et les grands industriels se partageaient le pouvoir. Mais cette élite, restreinte, méprisait la démocratie et craignait les masses populaires et le spectre d'une révolution. L'Europe devait sortir "purifiée" de la guerre, et "grandie" par l'extension territoriale.
Et si la Première Guerre mondiale était avant tout la suite meurtrière de la lutte entre ceux d'en haut et ceux d'en bas initiée dès 1789 ?
C'est la thèse magistrale du livre de Jacques Pauwels, qui connaît aujourd'hui une nouvelle édition, mise à jour, augmentée d'un index. L'historien démontre ici que les grandes puissances mondiales voulaient depuis longtemps cette guerre pour s'approprier colonies et autres richesses et écraser les idées révolutionnaires qui gagnaient de plus en plus l'Europe.
Ce gros livre, facile à lire, donne à la Première Guerre mondiale l'éclairage, absent des commémorations médiatiques, des rapports sociaux. Les classes dirigeantes de tous les pays impérialistes ont voulu et préparé la guerre générale, 1) pour se repartager le monde qu'elles s'étaient, en vive concurrence, réparti depuis la grand crise systémique de 1873 ; 2) pour conjurer la "révolution" prétendue menaçante, ou plutôt toute évolution vers la "démocratie".
Cette mise au point sur les réalités sociopolitiques montre comment l'immense boucherie a balayé l'union sacrée d'origine, d'ailleurs relative, et aggravé les divisions sociales, tant dans l'armée (étude passionnante) que dans la société civile, métropolitaine et coloniale. Appuyée sur une énorme bibliographie à laquelle manquent peu de titres, elle cite beaucoup de poèmes de guerre. Et, ce n'est pas la moindre de ses qualités, elle donne envie de lire les principaux ouvrages qui l'ont nourrie.
Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d'histoire contemporaine (Paris VII).
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